• Le 10 mars dernier, l’association a procédé au quatrième relevé de l’enceinte médiévale de Metz, travail qui a débuté en 2011. Un nouveau tronçon, allant de la porte des Allemands au pont Demange a pu ainsi être étudié. Durant les mois qui suivent, les membres de l’association vont se charger de l’analyse des données recueillies sur le terrain, qui seront alors confrontées aux sources retrouvées en archives. Nous ne manquerons pas de faire connaître les résultats de ses recherches à la fin de l’année.

    Julien (30)

    Un grand merci à tous les membres de l’association participant à ce projet, plus particulièrement à Anthony Dumontet, Anne Wilmouth, Aurore Duchêne-Gasseau, Nicolas Gasseau, Pierre-Marie Mercier, Pierre Kremer, Maxime Henault et Mylène Didiot.

    Aurore (2)

    Nous tenons également à remercier le Service Régional de l’Archéologie de Lorraine et la Ville de Metz d’avoir autorisé ce relevé, ainsi que le pôle d’archéologie préventive de Metz-Métropole pour nous avoir prêté un théodolite sans lequel ce relevé n’aurait pu se faire.

    Je suis également heureux de vous annoncer que le compte rendu du relevé de 2011 paraîtra dans le prochain numéro des Cahiers Lorrains. Nous ne manquerons pas de vous tenir informé de la date de parution de cette publication.

     


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  • Soutenance de Doctorat

    Le 15 décembre 2012, Julien Trapp, Président d’Historia Metensis, a soutenu sa thèse de Doctorat en Histoire romaine à l’Université de Lorraine, sous la direction d’O. Dard (Université de Lorraine) et de S. Benoist (Université de Lille-3). Celle-ci portait sur « L’archéologie à Metz. Institutions, pratiques et résultats. Des travaux de Keune à l’archéologie préventive (1896-2008) ». Accueilli par le Musée de La Cour d’Or, le jury était présidé par J.-M. Demarolle, Professeure émérite à l’Université de Lorraine.

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    © Musée de La Cour d'Or – Metz Métropole 

    Les connaissances sur le passé antique de la ville de Metz résultent de plusieurs siècles de recherche archéologique débutée durant la Renaissance. Les premières mentions de découvertes remontent au début du XVIe siècle, dans la Chronique de Philippe de Vigneulles et s’amplifient à partir de la seconde moitié du XVIIIe s. grâce aux mises à jour de vestiges lors de la création de la place d’Armes. Le siècle suivant voit l’essor de l’Académie de Metz qui relaie l’information archéologique au sein de ses Mémoires. Ses membres alimentent en objets archéologiques le nouveau musée de la ville, créé en 1839. À partir de 1858, la Société d’Archéologie et d’Histoire de la Moselle prend le relai face aux importants travaux d’assainissement entrepris par le maire, F. Marechal.

    L’arrivée de Johann Baptist Keune à la Direction des Musées en 1896, au cours de la première annexion allemande, marque profondément l’archéologie locale. Influencée par l’archéologie allemande, en avance sur son homologue française, l’archéologie messine renouvelle en profondeur les connaissances sur le passé antique de la ville, notamment grâce à la fouille de l’amphithéâtre gallo-romain en 1902. J. B. Keune surveille chaque chantier d’urbanisme et prélève le moindre objet que livre le sol. On lui doit la parution des premières synthèses sur Metz à partir des découvertes archéologiques, notamment la publication sur le Sablon à l’époque gallo-romaine qui demeure à ce jour une référence.

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    Découverte d’un sarcophage dans une sablière du Sablon en 1905 (J. B. Keune est au milieu) (© Musée de La Cour d'Or – Metz Métropole)

     

    Toutefois, le retour à la France en 1918, entraîne un vide, comme sur tout le territoire métropolitain. Le nouveau conservateur des Musées, Roger Clément, tente, en vain, de marcher dans les pas de son prédécesseur, honteusement expulsé en 1919, malgré le soutien de nombreux savants français. La période de l’entre-deux-guerres n’est marquée que par la découverte des thermes gallo-romains sous les bâtiments des Musées.

    Au cours de la seconde Annexion, malgré une forte idéologie nazie, l’archéologie messine bénéficie une nouvelle fois de l’avancée de la science allemande, notamment lors des fouilles de Saint-Pierre-aux-Nonnains en 1942. La méthode stratigraphique est alors appliquée pour la première fois et les objets, comme la céramique ou les monnaies, sont dessinées selon des normes bien spécifiques.

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    Coupe stratigraphique réalisée par J.-J. Hatt lors du chantier de la Visitation en 1957 (© Musée de La Cour d'Or – Metz Métropole)

     

    Après la Libération en 1945, le manque d’encadrement de l’archéologie est une nouvelle fois flagrant, malgré la mise en place des Directions des Antiquités Préhistoriques et Historiques (DAPH). En raison de la période de la reconstruction, Metz connaît d’importants travaux d’urbanisme dans les années 1960 et 1970, entraînant la destruction de nombreux vestiges archéologiques. Jean-Jacques Hatt, Directeur de la DAPH d’Alsace-Moselle, épaulé par le jeune conservateur des Musées, Gérald Collot, assurent une surveillance systématique des chantiers d’urbanisme et la conduite de quelques fouilles, notamment celle de la Visitation en 1957. Au cours de celle-ci, J.-J. Hatt systématise la fouille stratigraphique.

    Entre 1974 et 1976, la destruction des vestiges de l’îlot Saint-Jacques et du quartier du Pontiffroy entraîne une véritable prise de conscience : les archéologues doivent intervenir en amont afin de prélever l’information archéologique. En 1978, soutenue par la DAH de Lorraine, C. Lefebvre crée le Groupe Universitaire Messin de Recherche Archéologique (GUMRA). Celui-ci assure la plupart des opérations archéologiques jusqu’en 1984, lorsque la DAH prend le relai. Après 1980 et la tenue du colloque de Tours, l’archéologie urbaine se développe. Les premières fouilles de sauvetage sont alors menées à Metz par le GUMRA, puis par l’Association pour les Fouilles Archéologiques Nationales (AFAN). Depuis 2002, l’Institut National de Recherche Archéologique Préventive (INRAP) est chargé des opérations archéologiques et est rejoint en 2007 par le pôle d’archéologie préventive de Metz-Métropole, sous couvert du Service Régional de l’Archéologie.

     

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    Mise au jour de l’enceinte de l’Antiquité tardive lors de la destruction de l’îlot Saint-Jacques en 1974 (© coll. part. P.-E. Wagner)

     

    La publication de cette thèse est prévue pour la fin de l’année 2014. D’ici là, un article détaillé devrait paraître dans les pages de la revue Les Annales de l’Est.


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  •  Le 17 février 2012, l’association Historia Metensis a poursuivi le relevé topographique d’un nouveau tronçon de l’enceinte médiévale de Metz. Ce dernier, compris entre l’ancienne poterne en Chandellerue et le pont Sainte-Barbe, comportait également trois tours et un mur de fausse-braie.

    TRonçon relevé en 2012

    Tronçon relevé en 2012 

    Comme en 2011, l’objectif de ce relevé était double : établir un relevé précis des restes des fortifications médiévales et les confronter aux sources en archives. En effet, aucune étude exhaustive n’a été faite sur ce sujet, alors qu’entre la fin du XVIe siècle et le début du XXe siècle, 80 % de l’ouvrage défensif ont été détruits. Sur les 5500 mètres originels, il ne reste aujourd’hui qu’un peu plus de 1000 m de mur, garnis d’une dizaine de tours, de deux poternes et d’une porte d’entrée, que constitue la porte des Allemands. L’édification de l’enceinte est achevée à la fin du premier quart du XIIIe siècle et elle protège un territoire d’environ 160 hectares.

    Relevé du mur en ChandellerueRelevé du mur en Chandellerue 

    Le tronçon étudié en 2012 comporte des éléments datés essentiellement du premier quart du XIIIesiècle (mur de courtine, poterne en Chandellerue, tours de la Cité), ainsi que de la fin du XVe siècle (mur de fausse-braie). Ce relevé topographique a permis de combler quelques lacunes quant à la connaissance sur cette partie du front de Seille. Bien qu’abondantes qu’à partir du début du XIVe siècle, les sources d’archives et les chroniques nous ont fourni des informations permettant la compréhension de la fortification messine. 

    Vue du chemin de ronde

    Vue du chemin de ronde 

    La partie relevée se compose d’un mur de courtine reliant l’ancienne poterne en Chandellerue à l’ancienne porte Sainte-Barbe, détruite en 1904. Construit dans le premier quart du XIIIe siècle, le mur, large de 3 m en moyenne, est long de 165 m. Tronqué à son extrémité nord, il présente un angle de 10° aux deux-tiers de sa longueur. Construit avec du calcaire bleu, certaines zones de ce mur ont été réparées à l’aide de calcaire de Jaumont. À la fin du XIVe siècle, le tronçon venant englober la Grève s’y raccorde au sud de la poterne en Chandellerue. Au cours de la première Annexion, le mur de courtine a été remblayé sur environ 5 m, laissant un peu plus de 6 m de l’édifice encore visibles. Sa partie supérieure, aujourd’hui tronquée, possédait un crénelage démantelé en 1676. Une tourelle d’escalier construite à l’angle du pont des Grilles de la Basse-Seille et du mur de courtine permettait d’accéder au niveau inférieur du pont à partir du chemin de ronde.

    La poterne en Chandellerue (XIIIe s.)

    La poterne en Chandellerue (XIIIe siècle) 

    Afin de pénétrer dans la ville, la poterne en Chandellerue a été percée dans le mur dès le début du XIIIe siècle. Encadrée par deux tours semi-circulaires, son passage voûté est probablement bouché au milieu du XVIe siècle, lorsque les terrains situés à l’ouest du mur échouent aux autorités militaires afin d’y construire le Retranchement de Guise.

    À 30 m au nord de la poterne, le mur était défendu par trois tours dites « de la Cité », en raison de leur entretien qui était à la charge de la ville. Construites également dans le premier quart du XIIIe siècle, elles sont espacées les unes des autres d’une trentaine de mètres. L’une d’elle est de forme semi-circulaire, tandis que les deux autres présentent une forme en éperon. Dans le but de les défendre, archères et canonnières y ont été percées. Une seule archère, mise en place au moment de la construction de la tour, a été observée. Aujourd’hui murée, elle semble remplacée par une série de canonnières entre la fin du XVe et le début du XVIe siècle.

    Une des tours de la cité percée d'une archère et d'une c

    Une des tours de la cité percée d'une archère et d'une canonnière 

    Cette adaptation à l’évolution de l’artillerie s’observe aussi par la construction d’un mur de fausse-braie, percé de meurtrières, au cours de la seconde moitié du XVe siècle.

    Un compte-rendu plus exhaustif est prévu d’ici le début de l’année 2014 et sera publié dans la revue les Cahiers Lorrains.

    L’association poursuivra le relevé de l’enceinte médiévale de Metz en mars 2013 en étudiant le secteur de la fausse-braie située au nord de la porte des Allemands, comprenant, entre autres, la caponnière Desch.

     


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  • Publication dans Les Cahiers lorrains.

     "L'ordre teutonique à Metz (1210 - 1595)"

     

    Recto  

    Dans le dernier numéro des Cahiers Lorrains qui vient de paraître, vous pourrez y lire, entre autres, un article de Julien Trapp, notre Président, co-écrit avec Grégory Etienne, portant sur l'histoire de l'ordre teutonique à Metz, entre 1210 et 1595.

     

    Pour se procurer ce numéro : 

    http://shalmetz.canalblog.com/archives/2013/01/26/26253306.html

     

     


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