Un nouvel ouvrage sur le Musée de La Cour d’Or, auquel deux membres d’Historia Metensis ont participé, paraîtra le 9 novembre 2011. Fondé en 1839, le Musée de La Cour d’Or, qui s’est largement enrichit depuis, a la particularité de conserver en son sein des lieux exceptionnels conservés in situ et transformés en salles d’expositions tels que les thermes de la ville antique ou encore le Grenier de Chèvremont du XVe siècle. Grâce à son parcours muséographique audacieux, le visiteur est ainsi convié à découvrir des collections passionnantes qui reflètent le riche passé artistique et historique de la ville de Metz et du Pays Messin de l’Antiquité à nos jours.

 

 

 

À travers cet ouvrage destiné à un large public, la direction et la conservation du musée en partenariat avec les éditions Hachette-Chêne ont à juste titre ressenti le besoin de diffuser et de partager l’histoire, la richesse et la complexité du Musée et de ses collections, avec ses « visages » (conservateurs emblématiques) ou fonds demeurés dans l’ombre tels que les fonds militaires, ethnologiques ou encore ceux d’histoire naturelle. Au fil des pages, le lecteur se voit ainsi traverser les âges revisités par les œuvres du musée. Antiquité, Moyen Age, Renaissance et époque moderne, chaque temps fort de notre civilisation est mis en valeur dans un parcours muséographique et une chronologie claire, à travers des œuvres éclectiques : sculptures, vestiges historiques, peintures et objets de la  vie quotidienne ; l'ouvrage nous présente la rareté et la diversité des chefs-d’œuvre messins exposés dans cet ensemble culturel d'exception.

 

D’un prix de vente largement abordable (19,90 €), cet ouvrage est actuellement en vente au Musée de la Cour d’Or et sera présent dans toutes les librairies à partir du 9 novembre 2011.

25 et 26 Novembre 2011 : Participation au colloque "Les trois-évêchés au temps du Maréchal de Belle-Isle"

A l'occasion du 250e anniversaire de la mort du Maréchal de Belle-Isle, gouverneur de Metz et des Trois-Évêchés durant trente années de 1727 à sa mort,  la Société d’Histoire et d’Archéologie de la Lorraine en partenariat avec l’Université Paul Verlaine-Metz et Nancy-Université organisent "l'Année Belle-Isle“ dont l'un des temps forts sera un colloque auquel participeront deux de nos membres. 

 

Colloque "Les trois-évêchés au temps du Maréchal de Belle-Isle"

 Grand salon de l’Hôtel de Ville de Metz / vendredi 25 et samedi 26 novembre 2011
 

 

  

          Au XVI^e siècle, Metz n'est plus une cité aussi riche qu'auparavant. La prospérité des XIII^e-XIV^e siècles s'est envolée, notamment à cause des conflits incessants avec les Ducs de Lorraine. Organisée en république oligarchique autour d'un cercle de familles influentes (les paraiges), la « ville libre » continue pourtant à garder son indépendance face au Saint-Empire romain germanique. La prise de Metz par le connétable Anne de Montmorency, aux ordres du roi de France Henri II, va néanmoins bouleverser la vie de la cité.

           B. de Salignac. Le Siège de Mets, en l'an M. D. LII. BM Metz. Fond Mutelet. Res MUT. 0512

 

            En 1552, à la suite du « voyage d'Allemagne » de Henri II, l'empereur Charles Quint est affaibli, humilié, sans le sou et sans soldat. Il a dû fuir les princes luthériens, négocier rapidement un traité de paix pour faire stopper l'avancée de Henri II et a perdu plusieurs villes, dont Verdun, Toul et Metz.

            Souhaitant redorer son blason, l'empereur décide de faire la reconquête de ses territoires et jette son dévolu, après quelques hésitations, sur Metz. Avec une armée nouvellement construite, principalement composée de mercenaires, il atteint la ville aux alentours du 19 octobre.

            Défendue par une garnison française sous les ordres du Duc de Guise, cette dernière est préparée à subir un long siège. Des quartiers ont été rasés, des aménagements défensifs ont été construits et des réserves de vivres ont été créées.

            Le 9 novembre, la batterie est installée et une partie des 150 canons impériaux – chiffre considérable pour l'époque – commence à marteler la muraille sud de Metz. Malgré les dégâts infligés tout au long des semaines, jamais l'armée de Charles Quint ne tentera d'entrer dans la cité. Au contraire, ce sont les Français qui n'hésitent pas à sortir et à multiplier les escarmouches contre un ennemi peu habitué à se battre en hiver.

            Minée par les désertions et les maladies, l'armée impériale voit ses forces peu à peu diminuer. Finalement, le 22 décembre, Charles Quint décide de lever le siège. Lorsqu'il quitte son logis le 1er janvier 1553, l'empereur sait qu'il a fait plus que perdre une bataille. Avec cette défaite, tous ces désirs de reconquête et ses rêves de revanche s'envolent. Dépité, il ne verra pas les dernières troupes quitter les abords de Metz le 9 janvier et mettre fin à son siège.

 

            Même si elle fait juridiquement partie du Saint-Empire romain germanique jusqu'en 1648, Metz perd définitivement son indépendance et devient une place forte du royaume de France à la suite du siège de 1552. Dès 1556, de grands travaux sont lancés pour construire une citadelle qui accueillera la forte garnison de la ville, et fera de cette dernière une des premières lignes de défense du royaume.

Médaille commémorative du siège de la ville de Metz (Paris, janvier 1553)

Avers: couronné Buste d'Henri II et inscription "HENRICO II FRANC R CHRISTIANIS OPT PRINCIPI."

Revers: Inscription "MET/ LIBER OBSID/ CAR V IMP ET GE/ RM OPPVG FRANC/ A LOTHOR DVCE/ GVIS FOELICIS/ PROPVCI" ainsi que la date entourant les armoiries de Metz.

 

Les Journées Européennes du Patrimoine sont depuis 28 ans l'un des grands rendez-vous culturels de la cité messine. A cette occasion des lieux ou évènements célèbres, insolites ou méconnus sont présentés sous un nouveau jour, par le biais de visites guidées et de conférences. L'association Historia Metensis participe également à ces festivités, afin de faire découvrir au plus grand nombre certains aspects de l'histoire de Metz:

 

La visité guidée de l'enceinte médiévale de Metz, de la Porte des Allemands au Pont des grilles de la Moselle

qui aura lieu le dimanche 19 septembre 2011 (départ dans la cour intérieure de la Porte des Allemands à 15h)

 

La visite, menée par Julien Trapp, président de l'association Historia Metensis, conduira les visiteurs sur la portion de murailles récemment étudiées. Ces murailles datant de la fin du XIVe siècle comprennent le pont des Grilles de Basse Seille, la Tour des Esprits ainsi que des murs plus anciens près de la Porte des Allemands.

Présenté dernièrement lors de l’exposition inaugurale du Centre Pompidou de Metz, le manuscrit des « Riches Heures de Metz » (manuscrit BM 1588) est sans conteste l’un des joyaux de la collection patrimoniale de la bibliothèque-médiathèque du Pontiffroy. Acquis en 1996, ce psautier-livre d’Heures est un témoin majestueux de la production manuscrite messine dans la première décennie du XIVe siècle. Il a certainement été réalisé pour une femme (non identifiée) d’une grande famille du diocèse par plusieurs ateliers d’enlumineurs installés dans la cité de Metz. Ces derniers ont exprimé tout leur art dans les enluminures marginales pleines de fraîcheur où des scènes de chasse côtoient des monstres et des êtres fantastiques tandis que de grandes peintures représentent des scènes religieuses.

Désireuses de faire découvrir ce patrimoine parfois oublié, les bibliothèques-médiathèques de Metz proposent une version numérique feuilletable sur leur site internet :

http://bm.metz.fr/clientbookline/Mediatheque/oeb/ms1588/index.htm

Photographies: Bibliothèques-Mediathèques de Metz